Il faisait jour et le soleil se couchait... La journée touchait à sa fin et Tinker pût enfin être un peu tranquille car les patients n'étaient pas nombreux et les seuls qui étaient encore dans l'infirmerie étaient ceux qui dormaient profondément, sous somnifère ou magie...
Sanzô ne l'avait pas revue depuis longtemps... Depuis ce petit incident qui faisait que Tinker n'osait plus aller voir Sanzô et que ce dernier ne pensait pas à aller la voir... En toute franchise, il la regardait tout le temps, dans tous ses faits et gestes. Dans la tour en face de l'infirmerie, il passait sa journée à la regarder travailler avec les patients, prendre son thé quand il est froid, bander sa main quand elle ne fait pas attention et se brûle... Toutes ces petites choses faisaient un petit pincement au coeur de Sanzô qui, à chacune de ces images, de ses actions, lui donnait encore plus envie de la revoir... A fond il l'aimait mais n'osait pas vraiment montrer ses sentiments. C'était plutôt un homme sans coeur en apparence, qui tire à tout vent avec son révolvère, qui n'a peur de rien et qui tue sans réfléchir... Mais pour la toute première fois, sa vie avait basculée... Tinker avait flechée le coeur de Sanzô; ce qui était plutôt rare et même voir impossible pour quelqu'un qui ne dévoile aucun de ses sentiments et qui préfère les effacer, les rejeter, les renier, plutôt que de les garder et enfin se montrer...
Aujourd'hui, Sanzô avait fait un autre pas en avant, un pas vers l'amour qu'il aimerait obtenir de la part de Tinker.
Il frappa à la porte de l'infirmerie sur laquelle se trouvait une petite plaque en nuage, avec une belle décoration raffinée, voilée par des ailes d'ange...
Sanzô fit un pas en arrière et attendit que la porte s'ouvrit ou que la voix si douce de Tinker interpela la personne se trouvant sur le pas de la porte d'entrée, qui était la seule issue de ce long couloir nacré qui menait au hall d'entrée du château.
Par chance pour Sanzô, la porte ne s'ouvrit pas et c'était la voix de Tinker qui le tira de ses pensées. Il se décida à pousser la porte et enfin à entrer lorsqu'il vit Tinker, des lunettes sur le nez, en train d'écrire sur un petit carnet couleur ocre, surement sa journée, ou alors une lettre. Son doux visage se coordonnait si bien avec sa voix que le mélange était pur, rare... C'était la perle introuvable que Sanzô avait eut la chance de rencontrer, la petite fée du coeur qui soignait toutes blessures avec son éternel sourire enfantin...
Sanzô l'interrompit en la nommant avce sa voix grave. Tinker eva la tête et vit le bel homme qui attendait devant son bureau. Bien sûr, elle avait pris son temps pour répondre mais si c'était une urgence, elle l'aurait entendu et se serait tout de suite levée pour préparer et commencer pour achever ensuite les soins immédiats... Mais là, ce n'était pas le cas. La blessure profonde du temps qui s'écoulit sans Tinker s'était guérie rien qu'en voyant le sourire de Tinker... Cette dernière lui sauta au cou et se retira brusquement, ne sachant plus vraiment ce qu'elle faisait...
Sanzô la prit délicatement dans ses bras à son tour et la serra contre lui... Il prit une voix douce, contraire à son habitude et lui susura dans le creux de l'oreille, ces quelques mots:
Je venais... Pour te voir...
Il resta contre elle. Quelques gouttes d'eau vinrent mouiller le tee-shirt de Sanzô. Il recula Tinker et vit qu'elle pleurait, mais en souriant... Surement était-ce des pleurs de joie, le contentement du fait qu'elle ait retrouvé Sanzô après de longs jours rudes... Avec tout ce qui s'était passé à l'académie, des rumeurs s'étaient installées, profitant de la naïveté de chacun, pour leur faire croire des choses plus stupides les unes que les autres...
Sanzô replaca Tinker contre lui et continua à parler, en lui demandant, tout en caressant son visage jusqu'à glisser ses doigts dans ses cheveux fins...:
Veux-tu... Veux-tu m'accompagner pour le bal...?
Ca y est, c'était dit... Cette demande encrée en Sanzô, qui rongeait son esprit en le hantant chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour... C'était insuportable mais maintenant, il se libérait de ce poids qui pesait lourd à chaque instant...